By Cyril Fouillet, Isabelle Guérin, Jean-Michel Servet
Le 8 novembre 2016, le Premier ministre indien, Narendra Modi, a annoncé la démonétisation quasi immédiate de tous les billets de 500 et 1 000 roupies (équivalant respectivement à 6,85 et à 13,7 euros) et l’introduction d’une nouvelle série de billets de 500 et 2 000 roupies. La population de ce pays, dont un quart des 1,3 milliard d’habitants est illettré, avait jusqu’au 30 décembre (moins de deux mois) pour échanger ces billets en agence bancaire ou à un bureau de poste. L’Inde avait déjà expérimenté une démonétisation d’une partie de ses coupures en circulation. Mais jamais avec une telle ampleur.
En janvier 1946, par décision du Raj britannique (le régime colonial britannique), la Banque Centrale Indienne (RBI) avait retiré les billets de 1 000, 5 000 et 10 000 roupies alors en circulation. L’objectif était de combattre les faux-monnayeurs. Même si une rumeur provoqua une certaine panique en annonçant le retrait des billets de 100 roupies, beaucoup plus utilisés, ce qui s’avérera une fake news, cette démonétisation affecta peu une population n’utilisant pas, dans sa très grande majorité, de coupures à dénomination aussi élevée. Quelques années plus tard, Chintaman Dwarakanath Deshmukh, gouverneur de la RBI de 1943 à 1949, déclara qu’il s’était plus agi d’une conversion que d’une démonétisation.
Pour la suite et l'intégralité de l'article publié dans le numéro 54 - 55 de la revue Outre-Terre intitulé, Nouvelle Delhi ? : Démonétisation, l’agenda caché du gouvernement indien
(Lu 292 fois au 15 juin 2020)
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