By Maurizio Riotto (translated by Esther Baron)
Les premiers rapports entre la Corée et l’Inde sont suspendus entre la
réalité et la légende. Le Samguk yusa (Mémoires des Trois Royaumes),
texte historique coréen achevé par le moine bouddhiste Iryŏn (1206-1289)
autour de 1280, rapporte au deuxième livre un fragment (sinon une
reprise complète) du Karakkuk-ki (Chroniques de Karak), relatif à la
fondation même du royaume di Karak (ou Kaya), où les destins du
sous-continent indien se rencontrent déjà avec ceux de la péninsule
coréenne. Le texte rapporte entre autre que le fondateur du royaume, le
roi Suro [référence traditionnelle 42-199 (!)], tarde à prendre épouse,
attendant que la volonté du Ciel y pourvoie. C’est ainsi qu’en l’année
mentionnée par la chronologique traditionnelle comme l’an 48 après J.-C.
arrive sur les rives du royaume de Kaya un vaisseau avec à son bord une
noble jeune fille et sa suite. Elle se présente en ces termes :
« Je suis une princesse du pays d’Ayut’a. Mon nom est Hŏ je suis âgée de seize ans. Cinq mois auparavant le roi mon père et la reine ma mère me dirent : ‘La nuit dernière nous avons vu en rêve le Seigneur du Ciel qui nous a appris que le roi Suro de Karak était était descendu sur terre par son ordre et que c’était un homme saint et animé de l’esprit divin. Celui-ci avait depuis peu édifié son propre État et n’a pas encore élu une compagne ; voilà pourquoi le Seigneur du Ciel nous a dit de t’envoyer toi, afin de devenir sa reine’ ».
Pour la suite et l'intégralité de l'article publié dans le numéro 54 - 55 de la revue Outre-Terre intitulé, Nouvelle Delhi ? : Inde-Corée : la route n’est plus si longue
(Lu 221 fois au 15 juin 2020)
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